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Petit retour sur le DIY

Dernière mise à jour : 12 oct. 2021

Le DIY, vaste sujet ! Prononcez Di-Aille-Wouaille – en anglais donc ! C’est en effet l’acronyme anglais de Do It Yourself que l’on peut traduire par « fais le toi-même ». On peut parler aussi de tuto, tutoriel, fait-main, fait à la main, fait maison…

L’essor de cette tendance est tel que 71% des personnes déclarent pratiquer une activité créative pendant leur temps libre selon une étude Xerfi de 2015.

Le DIY : comment et pourquoi ?


Il est intéressant de faire un parallèle entre l’évolution de la société et celle des activités manuelles

Autrefois, nos grand-mères sortaient leurs aiguilles principalement par contrainte. L’aîné avait grandi, les chaussettes du père étaient à repriser et l’hiver arrivant, les bonnets étaient de mise…

Puis, dans les années 60, les femmes ont voulu s’émanciper et ont donc cherché à remplacer aiguilles, pelotes de laine, tissus, et tout le matériel de petit bricolage par le « tout fait » que leur offrait la vie moderne.

Mais depuis les années 2000, le DIY revient sur le devant de la scène. Cette fois-ci, plutôt par choix personnel et pour le plaisir que par contrainte !

En effet, la pratique des activités manuelles par les Français correspond en premier lieu à « l’envie de se détendre ». Réponse donnée par 43% d’entre eux, avant « la fierté de pouvoir créer quelque chose de ses propres mains » (37%).

Le DIY relève donc d’une évolution socio-culturelle. Plaisir, personnalisation, passion pour l’univers de la cuisine et de la décoration, retour du vintage… Autant d’éléments favorisant l’émergence de cette tendance.

Devenue un choix et une envie, la pratique du DIY se retrouve alors soumise aux effets de mode. En effet, le type d’activité en vogue évolue rapidement. Quand l’une s’essouffle, une nouvelle prend le relais. Il y a quelques années le scrapbooking était à l’honneur, aujourd’hui on remarque plus un retour aux travaux d’aiguilles : tricot, couture, broderie…

Notons également que la crise du pouvoir d’achat a contribué à l’épanouissement de ces activités. Faire soi-même peut en effet revenir moi cher (même si ce n’est pas toujours le cas !). Même s’il ne s’agit pas de la motivation première pour le DIY, l’idée de faire des économies encourage à poursuivre dans cette voie.

Mais pour certains le DIY devient carrément un choix de vie…

Adopter un mode de vie plus responsable grâce au DIY


En effet le DIY est influencé par les préoccupations socio-environnementales actuelles. Les consommateurs cherchant à adopter un mode de vie plus responsable trouvent dans le DIY une réponse à leur problématique. Privilégier la qualité à la quantité, consommer local, éviter les produits chimiques que ce soit dans notre environnement proche ou sur la planète en général, éviter la surconsommation, faire de la récup plutôt que d’augmenter le volume d’ordures ménagères…

Le DIY peut ainsi s’appliquer un peu partout dans notre consommation :

– privilégier la cuisine sans produit transformé en se mettant soi-même aux fourneaux,

– coudre ou tricoter ses propres vêtements,

– créer ses produits cosmétiques à base de produits naturels (huiles végétales, huiles essentielles, cire d’abeille…) : gommage, baume à lèvres, déodorant, démaquillant, l’éventail est large !

– fabriquer soi-même ses produits ménagers : avec du vinaigre, du bicarbonate, du citron et des huiles essentielles, les possibilités sont multiples !

– diminuer ses déchets ménagers en privilégiant le réutilisable au jetable : lingettes démaquillantes en tissu, bees wrap (pour remplacer l’aluminium ou le film alimentaire), essuie-tout lavable…

Finalement au-delà d’un simple passe-temps, le DIY peut devenir un vrai mode de vie à part entière. Il permet de développer ses talents, sa créativité, de partager des moments ensemble, tout en consommant autrement.

Une tendance qui va en sens inverse de la société rapide

Le DIY reste toutefois en premier lieu un moyen de passer un bon moment. Selon un sondage auprès des français, le DIY remonte le moral de 93% des personnes interrogées !

Enfin le fait de créer peut devenir un réel échappatoire à notre rythme de vie. C’est un moment qui permet de s’isoler, se détendre, s’évader, se concentrer sur une activité jusqu’à en oublier les soucis du quotidien, le travail, les tâches ménagères et sa to do list à rallonge…

Se lancer dans une activité créative permet en effet de résister au rythme effréné imposé par notre société ultra rapide, où tout va très vite, où l’ennui n’existe plus, où l’on veut tout, tout de suite. Les DIY obligent à ralentir, à prendre le temps, à se concentrer sur une seule chose à la fois. Il faut patienter avant d’obtenir le résultat final, parfois même faire, défaire et refaire… Et puis, créer quelque chose avec ses deux mains permet de vivre pleinement ce que l’on fait et de vraiment profiter de l’instant présent. Les DIY apparaissent finalement comme une véritable capsule temporelle où les minutes n’ont pas le même goût et les heures la même valeur. Une pause ressourçante. Un instant pour respirer…

Même si de prime abord le DIY semble aller à contre- courant de notre société, il répond malgré tout à certains besoins actuels.

Le DIY : une réponse au besoin de personnalisation et d’unicité


En effet le besoin d’arborer son unicité, de s’éloigner de la production de masse est de plus en plus prégnant. Le consommateur veut devenir acteur de la création, il veut un objet unique et personnalisé. Un objet qui le représente. Un objet à son image !

Ce besoin de se démarquer de l’autre, de se sentir unique et différent a bien été compris par les marques. Le développement d’ateliers de personnalisation, de co-création avec la marque ou encore l’essor des broderies personnalisées le montrent bien.

L’essor du DIY semble donc intrinsèquement lié à l’évolution de la société, à notre besoin d’y trouver notre place mais aussi à celui de s’en affranchir pour mieux se retrouver…

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